01 Grant talent ai k’a chanteir me retraie - Jaikes de Cambrai
02 Haute dame, come rose et lis - Jaikes de Cambrai
03 Kant je plus pens a commencier chanson - Jaikes de Cambrai
04 Loeir m’estuet la roïne Marie - Jaikes de Cambrai
05 Meire, douce creature - Jaikes de Cambrai
06 O Dame, ke Deu portais - Jaikes de Cambrai
07 Retrowange novelle - Jaikes de Cambrai
08 Jamais, por tant com l’ame el cors me bate - Robert de Reins La Chièvre
09 Plaindre m’estuet de la bele en chantant - Robert de Reins La Chièvre
10 L’autrier dejouste une rivage - Robert de Reins La Chièvre
11 Loiaus desir et pensee jolie - Martin le Béguin de Cambrai
12 Boine aventure ait ma dame et bon jour - Martin le Béguin de Cambrai
13 Rose ne flor, chant d’oiseaus ni verdure - Chanoine de Saint-Quentin
14 Chanter m’estuet de la virge Marie - Anonymous

directed by Björn Schmelzer
Musicians: Olalla Alemán, Silvie Moors, Patrizia Hardt, Eurudike De Beul, Marius Peterson, Paul De Troyer, Yves Van Handenhove, Lieven Gouwy, Björn Schmelzer, Thomas Vanlede, Tomàs Maxé, Thomas Baeté, Jan Van Outryve, Floris De Rycker
Recorded at Saint-Yved, Braine (France) in July and August 2010 by Manuel Mohino.

Chaque nouvel enregistrement de l’ensemble emmené par Björn Schmelzer devient un évènement, très attendu par certains. Dans l’attente d’une Messe de Machaut annoncée pour le printemps, le second volume du projet dédié à Villard de Honnecourt est sorti, il y a peu. 
Si le premier, Ossuaires, était consacré à la musique liturgique du XIIIe s., à travers l’Office pour Elisabeth de Hongrie, celui-ci aborde le thème du corps social, à travers les confréries qui fleurissent à cette époque. Pour cela, Bjorn Schmelzer utilise des chants de dévotion dédiés à la Vierge, et particulièrement ceux écrits par Jaikes (Jacques), lui aussi de Cambrai. 
Des sept chansons de dévotion de Jaikes, seule la "Retrowange novelle" est bien connue et souvent interprétée. Les six autres chants sont en fait écrits sur des contrefacta de trouvères bien connus. Dans le (comme toujours) passionnant livret du Cd, Björn Schmelzer démontre la cohérence de ces chants, les considérant comme un cycle organisé sur l’ordre des initiales des titres des chansons. Il n’hésite pas à considérer Jaikes comme un poète, un artiste, mais aussi comme un "réthoricien de la dévotion, un peintre d’allégories et d’imageries, un psychologue religieux, un manageur social et surtout un dramaturge connectant mots, réponses émotionnelles et musique d’une façon innovante". 
Sept autres chants nous font découvrir, dans un même registre, les jusque-là inconnus Martin le béguin de Cambrai, Robert de Reins ou le chanoine de Saint-Quentin. 

Que dire alors de la musique ? 
L’enregistrement a été réalisé durant l’été 2010, en même temps que le premier volume du projet ; il fait appel aux mêmes chanteurs, ce qui permet de diversifier les voix des solistes - même si Björn Schmelzer se réserve un certain nombre de chants - et de disposer d’un choeur en réponse. On retrouve un esprit d’interprétation assez semblable à celui des chants de trouvères du Poissance d’amours réalisé il y a quelques années. Un texte soigneusement préparé, mis en valeur par une articulation et une prononciation vivante (même si l’accent de certains chanteurs peut gêner l’oreille francophone) ; des jeux de réponse entre chanteurs ; des accompagnements discrets mais vivants à la vièle, la citole ou au luth. 
Il en ressort un enregistrement vivant, à la signature tout de suite identifiable, évitant toute austérité tout en gardant une cohérence musicologique et historique. Christian Brassy (Musique Médiévale.eu, 13/10/2013)

Ce disque est le deuxième d’un cycle initié en 2012 par l’ensemble Graindelavoix, qui se propose d’évoquer les possibles correspondances entre les répertoires monodiques religieux du XIIe siècle, et les cathédrales bâties à la même époque. La figure de Villard de Honnecourt, auteur d’un précieux carnet de dessins conservé à la Bibliothèque nationale, contenant notamment des plans architecturaux, des détails de construction, en est le point de départ. Ainsi le disque tente une analogie entre sept chants de dévotion, oeuvres de Jaikes de Cambrai, trouvère actif vers 1260-1280, et les cathédrales dessinées par Villard. Les unes étant, selon Björn Schmelzer, le pendant l’un de l’autre, tant dans leur élaboration que dans leurs multiples liens à leur contexte social et culturel. Tout cela pourrait certes sembler hautement spéculatif: cependant la réalisation séduit immédiatement : l’esthétique vocale chère à l’ensemble, teintée de tournures populaires, est ici si spontanée, si bien intégrée qu’elle semble aller de soi. Les interventions instrumentales, souvent assez légères, n’ajoutent que peu de choses au texte musical écrit : bourdons et doublures de la mélodie, le plus souvent. Ce que l’on ne peut que saluer, la tendance étant souvent à la surcharge chez les ensembles de musique médiévale, et aux ajouts largement superflus. Tous les partis pris peuvent certes ne pas convaincre immédiatement — en particulier le recours fréquent à un chant responsorial, alternant à chaque vers soliste et ensemble, qui aplatit un peu les textes —, mais les propositions apparaissent néanmoins riches et variées, suscitant une restitution claire et efficace de ce répertoire peu connu. Guillaume Bunel (Classica, march 2014)

Ensemble Graindelavoix continues to challenge popular conceptions of medieval & Renaissance music, and particularly how it is presented. The modern concert format, or the post-Romantic approach to creators & genius, are certainly not integral to an appreciation of medieval music, historically speaking, and might well be a detriment to understanding. Their newest album, Confréries, consisting of trouvère songs, and the second of a trilogy oriented around a thirteenth century cathedral builder, continues striving to create new conceptual perspectives. It explores the way people came together, and the way they gathered material together, both from the perspective of the cathedral as an architectural space, and the way individual works were gathered out of constituent elements — the latter applies both to the physical builder, Villard de Honnecourt, and the trouvère whose cycle forms the center of the program, Jaikes de Cambrai. In both cases, the originality of the components of their works can be questioned, but the compilations themselves present a fresh perspective oriented to a specific time & place. (Jaikes' music can be compared to that of Gautier de Coincy in this regard, in the way it borrows & in the way it forms a cycle.) Perhaps more to the point, Graindelavoix also offers a fine interpretation of these trouvère songs, a repertory which has been some of the most lively for new approaches in recent years. This recording was added to my personal list. The general approach here, with its emphasis on lateral connections and gathering together, makes me especially intrigued by the announced third volume, devoted to motets, a genre explicitly devoted to presenting divergent material in a single form. Todd McComb (Medieval.org, jan 2014)

This is the second of three discs relating to a revaluation of Villard de Honnecourt, according to the booklet note “less as a pro­fessional architect and more as an inter­ested amateur” in areas beyond just architecture. I hadn't heard of Jaikes (fl.1260-80) before – not surprisingly, since his output is small. The CD has a set of six Marian chansons and a retrouange as conclusion. The MS (CH-BEsu 389) has poems arranged in alphabetic order, with the seven poems by Jaikes clearly intended to be performed in the same order. There are some staves with no music, but six pieces have earlier tunes. These are listed under Jaque de Cambrai in Wikipedia, which is more informative than oxfordmusiconline. The booklet notes seem more concerned with modern concepts than working out from the texts and music. I'm not sure to what extent the ideas “offer a manual... which con­nects devotion, self-articulation and spiritual practice, as well as psychoacoustics and imagery in the context of urban developments in which the cathedral in the middle of the town square functioned as a catalyst”. Musically, attaching nearly everything to instruments tends to make the proceedings rather slow. The retrouange struck me as the song that I will remember: it is presumably modern, since the table in Wiki­pedia gives no musical source, and is refreshingly short. The seven Jaikes songs are followed by six secular love songs, ending with Chanter m'estuet de la virge Marie. Clifford Bartlett (Early Music Review, dec 2013)

Graindelavoix presenteert met Confréries het tweede deel van een ambitieus drieluik rond de 13de-eeuwse kathedralenbouwer Villard de Honnecourt. Deze zou als handelaar in relieken door Europa gereisd hebben en liet ons een prachtig schetsboek na met architecturale details van gotische kathedralen. Het eerste deel van de trilogie, Ossuaires, volgde de Honnecourts tocht tot in Hongarije. Voor deel twee verkent Graindelavoix de ruimte van de kathedraal zelf en de broederschappen die het sociale weefsel van die kathedralen uittekenden. Met de devotionele liederen van Jaikes de Cambrai zitten we middenin het geluid van de Noord-Franse trouvères. Graindelavoix slaagt erin om een lijfelijke dimensie te geven aan muziek die bij andere uitvoerders vaak eerder kuis en ijl klinkt. Van militant stampend, tot liefelijk wiegend: hun uitvoering heeft iets bezwerends. Annemarie Peeters (De Standaard, 24/12/2013)

Den geistlichen Bruderschaften des späten Mittelalters widmet das flämische Vokalensemble Graindelavoix seine neue CD: "Confréries" - Devotional songs by Jaikes de Cambrai. Im 13. Jahrhundert entwickelte sich in den reichen Kaufmannsstädten Flanderns und Nordfrankreichs ein selbstbewusstes Bürgertum, der Handel blühte, prachtvolle gotische Kathedralen wurden gebaut. Als Reaktion auf diese gesellschaftlichen Umwälzungen entstanden verschiedene religiöse Bewegungen, die eine einfache Volksfrömmigkeit propagierten: Laienorden und Beginen, Geißlerprozessionen und geistliche Bruderschaften. Graindelavoix interpretiert das Repertoire der religiösen Lieder mit unverstellten, natürlichen Stimmen: eindringliche und poetische Klangbilder einer fernen Zeit. Thomas Daun (WDR5.DE, 28/11/2013)

I’ve anticipated this disc since being blown away by Volume 1 in 2012. Mesmerising immediacy and earthiness: worth the wait. BW (BBC Music Magazine, 12/2013)

En esta segunda entrega en la trilogía de grabaciones para Glossa dedicadas a la música del siglo XIII a través de los prismas religioso, social y político y centradas en la figura del constructor de catedrales Villard de Honnecourt, Björn Schmelzer y Graindelavoix demuestran cómo la música reflejaba el cambiante entorno social en ese tiempo, aquí visto con el foco puesto en las nuevas hermandades (confréries) del norte de Francia. Como piedra angular de su propuesta, Schmelzer presenta un ciclo devocional en siete partes del trovero Jaikes de Cambrai, un ciclo que el director belga compara con las instalaciones de arte contemporáneo y en el que observa el reflejo de prácticas también discernibles en el portfolio de Villard. Schmelzer enfatiza la unidad del ciclo de Jaikes cuando se interpreta en un cierto orden, y llama al autor “un dramaturgo que conecta palabras, respuestas emocionales y música de una manera completamente novedosa”. El disco (grabado en una acústica especialmente adecuada, en la iglesia de Braine, en la región de Picardía) se complementa con otras canciones de troveros igualmente desconocidos para el oyente actual (incluyendo nombres como Robert de Reins La Chièvre, Martin le Beguin de Cambrai y el canónigo de Saint-Quentin), y que completan una visión del arte gótico que los cantantes e instrumentistas de Graindelavoix han hecho suya en los últimos años, presentándonos fragmentos de música medieval con nuevos colores y una intuición muy refrescante. elartedelafuga.com, 03/11/2013

Björn Schmelzer und sein Ensemble Graindelavoix sind dafür bekannt, dass sie die Musik des Mittelalters und der Renaissance nicht einfach singen, sondern in einen umfassend reflektierten und für die Interpretation fruchtbar gemachten geistesgeschichtlichen, künstlerischen und sozialen Horizont einbetten. Das jüngste Projekt des belgischen Ensembles ist eine CD-Trilogie mit Musik aus dem Umfeld des nordfranzösischen Künstlers Villard de Honnecourt, von dem nichts weiter als ein mysteriöses Skizzenbuch aus dem 13. Jahrhundert erhalten ist, in dem er Baupläne für Kathedralen, einzelne Bauteile, Ornamente, Figuren und allerlei sonstige Motive hinterließ. Im kürzlich erschienenen zweiten Teil der Trilogie mit dem Titel "Confréries" stehen die Brüderschaften im Fokus, die zu Villards Zeiten vor allem im urbanen Bereich das soziale Leben prägten. Die zahlreichen Bewegungen dieser Epoche, zu denen neben den neuen Bettelorden auch viele vollkommen heterogene Gruppen gehörten, finden ihren Niederschlag in den geistlichen Liedern dieser Zeit. Als Beispiel hat Björn Schmelzer einen Zyklus des Klerikers Jaikes de Cambrai sowie Gesänge weiterer Autoren des nordfranzösischen Raums ausgegraben. Darin tauchen sie auf: die Albigenser, die umso mehr verfolgt wurden, je mehr sie sich zurückzogen und abschotteten, die Flagellanten, die Erlösung zu finden glaubten, indem sie sich selbst blutig peitschten, die Beginen und Begarden, die gemeinsam ein andächtiges Leben ohne Klostergelübde führten, von der Kirche aber wie Häretiker behandelt wurden. All diese Lieder sind eigentümliche Stil-Konglomerate. In sie fließen Anklänge an Liturgisches ebenso wie an die höfische Liebesdichtung, die Melodien scheinen aus Versatzstücken ganz unterschiedlicher Stilebenen zusammengesetzt zu sein - ein Spiegelbild des bunten und vielgestaltigen Lebens in den aufblühenden Städten des 13. Jahrhunderts, die nach und nach neben den Höfen zu politischen, sozialen und kulturellen Zentren heranwuchsen. Weg vom Chorklang des 19. Jahrhunderts Diese Heterogenität der Musik macht Graindelavoix zur Richtschnur für die eigene Klangvorstellung. "Ich versuche Sänger zu finden, die verschiedene Stile kombinieren", sagt Björn Schmelzer, "verschiedene Stimmtechniken, wie es meiner Meinung nach auch bei den Sängern des Mittelalters und der Renaissance der Fall war; es gab keinen homogenen Vokalstil, die Leute kamen aus verschiedenen Regionen mit verschiedenen Sprachen. Die Hof- und Kirchenkapellen bestanden aus Leuten aus Frankreich, Flandern, Deutschland, Italien und Spanien, und ich glaube, die klangliche Mannigfaltigkeit dieser Hofkapellen dürfte größer gewesen sein als wir heute annehmen. Wir sind noch zu sehr in der Chortradition des 19. Jahrhunderts verwurzelt, für uns ist das der Standard, den wir auf Musik anwenden, die meiner Meinung nach viel mehr Farbe und Expressivität erfordert." Das ist der Punkt, der die neue CD von Graindelavoix so faszinierend macht: der Farbenreichtum, die Kunst, aus bloßen Melodien ganze Ausdruckswelten hervorzuzaubern. Allein um dieses Hörgenusses willen nimmt man auch gern in Kauf, dass die Art und Weise, wie Björn Schmelzer seine Projekte theoretisch und historisch unterfüttert, manchmal arg an den Haaren herbeigezogen wirkt. Immerhin erhält man so neben neuen Höranregungen etliche interessante Denkanstöße über die in unserer Epoche häufig als finster apostrophierte Welt des Mittelalters hinzu. Wolfgang Schicker (BR KLASSIK, 15/11/2013)

Deuxième volet d’une trilogie par laquelle Bjorn Schmelzer entend explorer la notion de corps telle qu’elle peut apparaître dans des répertoires musicaux du XIlIe siècle associés à l’importante cité de Cambrai. Le fameux carnet de dessins d’un architecte sert de fil conducteur aux trois programmes. Dans le premier, consacré au culte des reliques au Moyen Age (« Ossuaires », cf no 610), la matière musicale se révélait moins satisfaisante que sa présentation intellectuelle. Rien de tel ici, mais toujours une notice passionnante. Les voix, les techniques vocales et l’ornementation de Graindelavoix, largement inspirées de musiques traditionnelles, choquent moins dans un répertoire monodique en langue vernaculaire. Après les reliques d’une sainte disséminées dans toute la Chrétienté, le « corps social» bien vivant de la cité de Cambrai : Schmelzer associe, pour ce deuxième volume, des chansons religieuses en langue d’oïl à l’univers des confréries qui fleurissent alors en Europe. L’attention au texte, l’alternance des douze voix en solos et tutti, la variété et la liberté des lectures rythmiques, la simplicité des accompagnements tissés par trois instruments, le choix des timbres et des ornements, tout tombe avec élégance et fluidité et se suit avec un plaisir soutenu jusqu’au bout. Schmelzer cherche longuement à démontrer que les sept chansons connues d’un certain Jaikes (Jacques) de Cambrai étaient conçues comme un cycle. Avouons que cela relève un peu de l’anecdote. Si cohérence il y a, c’est dans un récital réussi, qui n’est pas sans rappeler une autre évocation de confréries, d’Orient et d’Occident celles-là, par Doulce Mémoire (« Laudes », Zig-Zag Territoires, cf no 572). **** David Fiala (Diapason, jan 2014)

E per Maria scoppiò il “fin'amor” E due! L'appassionante viaggio che Björn Schmelzer e l'ensemble belga Graindelavoix hanno intrapreso alla scoperta degli antichi repertori medievali approda alla sua seconda tappa, rappresentata dal disco intitolato Confréries e dedicato ai canti devozionali nati in seno alle confraternite sorte in Francia lungo il corso del XIII secolo. La raccolta si articola seguendo le tracce dei documenti e dei diari appartenuti a un personaggio realmente esistito (Villard de Honnecourt, artista e costruttore di cattedrali attivo intorno alla metà del Duecento) e ruota intorno al ruolo centrale rivestito dal poeta e compositore Jaikes de Cambrai, autore di un ciclo di chansons prevalentemente incentrate sulla figura e sul culto della Vergine Maria, oggetto privilegiato di quel "fin'amor" – sublimazione dell'amore cortese – che, come spesso accade quando a cantarlo sono menestrelli e trovatori, si traduce in immagini e atmosfere sonore in cui i confini tra dimensione spirituale e profana appaiono spesso alquanto labili. E come pellegrini devoti alla sacra arte della musica, Schmelzer e il suo gruppo si cimentano con brani che si impongono per la raffinatezza dei testi e la sobrietà dell'accompagnamento strumentale (offerto da vielle, liuti e percussioni) e che continuano inevitabilmente a esercitare un fascino profondo su chi si ferma, rapito, ad ascoltarle; oggi come ottocento anni fa. Avvenire, 17/01/2014

Think ‘Graindelevoix’ and words like original, inspired, challenging and Marmite might come to mind: their craggy, visceral performances divide opinion, but they achieve – par excellence – that elusive, essential impression of time travel, opening a window to admit a blast of unrefined medieval air. Here they celebrate a thirteenth-century urban and social phenomenon: cathedral-associated confraternities with their spiritual songs in the vernacular. Whether solo or chorus, the idea of ‘ordinary’ people story-telling is all-pervasive, yet these earthy voices are invariably extraordinary in their technique, timbre and immersion in both style and text – the listener is racked by agonies of devotional fervour with the men and soothed by the cool hands of pious women. In a sound-world informed by historic pronunciation and instrumentals with a subtle oriental tincture, this is richly flavoured stuff. It’s part two if their pilgrimage in the footsteps of cathedral builder Villard de Honnecourt and I can hardly wait for volume three. RT (Early Music Today, 23/01/2014)

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